Bonjour!
En effet cette réaction est très belle. Elle est composée d'un oxyde d'un métal et d'un réducteur (poudre de métaux réactifs : aluminium, magnésium). Le réducteur donne des électrons à ou aux atomes du métal de l'oxyde métallique. La thermite classique est à base d'oxyde de fer (III), il se produit la réaction: Fe
2O
3 + 2 Al --> Al
2O
3 + 2 Fe. Cette réaction est très exothermique, la variation d'enthalpie pour une mole d'alumine Al
2O
3 formée est de -847kJ pour un gramme de thermite -3.96kJ et pour un cm
3 de thermite -18,21kJ si elle était totalement compacte, ce qui est loin d'être le cas.
La thermite ne peut être amorcée qu'à très haute température (un peu plus de 2000°C), ce qui peut être chose faite avec un ruban de magnésium enflammé. Cette température doit être en tout cas supérieure à la température de fusion de l'aluminium pour permettre un bon contact entre les constituants du mélange. Elle doit être en outre bien supérieure à la température de décomposition de l'oxyde ferrique (1565°C).
L'oxyde d'aluminium, moins dense que le métal (ici le fer) en fusion, reste à la surface et forme des scories. Il peut y en avoir malgré tout dans le métal à cause du rapide refroidissement, ce qui le rend cassant. Il se trouve souvent des bulles d'air par la même cause.
J'ai moi-même testé plusieurs fois la thermite, surtout à base d'oxyde ferrique mais aussi cuivrique. La thermite à base d'oxyde de cuivre (II) s'amorce plus facilement et brûle très vite, réaction pouvant être quasi explosive. (Voir ma vidéo,
https://www.youtube.com/watch?v=93_OUsH5070)
L'alumine de la passivation reste là et diminue un peu le rendement de la réaction.